Nouveau rebondissement dans nos recherches historiques : l’ouvrage de Dom Jean Colomb (Lire « Ces fourbes d’Anglais ») est en fait adapté (& copié presque mot pour mot) de celui d’Antoine Le Corvaisier de Courtailles, publié en 1648, et qui vient d’apparaître sur Google Books http://books.google.com/ebooks/read...
Après la défaite des Comtes de Clarence & de Kent, qui arriva prés de Baugé la vigile de Pasques, vers l’an mil quatre cents vingt-vn ; ceux qui prenoient la fuite vers la Beausse & la Normandie qui estoient au nombre de quatre mille, arrivèrent au Mans, où voyants qu’ils ne pouvoient passer la rivière, à cause que les planches du pont de la riviere d’Huisnes estoient abbatuës, s’adviserent de mettre des croix blanches sur leurs casaques pour faire croire qu’ils estoient du party du Daufin ; par cette ruse ils firent raccomoder le pont par les païsans qui trop simples & credules les prirent pour des François qui poursuivoient les ennemis, mais ils reconnurent le contraire par l’evenement, d’autant qu’après qu’ils eurent passé l’eau ils rompirent le pont, & tuerent ceux qui les avoient assistez. Les Gentils-hommes & les gens de guerre qui estoient lors dans la ville & aux environs, ayants appris ces nouvelles coururent pour les joindre & les combattre, mais inutilement, d’autant qu’ils avoient pris le devant, & s’enfuyoient à toute bride, les uns vers Chartres, les autres vers Alençon.
Le Daufin ayant appris les nouvelles de cette déroute partit incontinent de Poictiers, vint à Tours, de là au Mans, & prit en passant le chasteau de Montmiral, de là s’en retourna à Amboise, d’où il partit quelque temps après ; sçavoir au commencement de May de l’an mil quatre cents vingt-un, pour se rendre à Sablé, où le Duc de Bretagne après avoir receu les ostages qui luy furent donnez pour l’asseurance de sa personne, le vint trouver, & après les honneurs & caresses réciproques, ils renouvelerent le serment de leur ancienne alliance, & jurerent une ligue offensive & defensive contre le Roy d’Angleterre, lequel ayant pareillement sceu la mort & la défaite de son frère, passa la mer avec une puissante armée, mit le siege devant Dreux qu’il pris par composition, puis marcha plus avant à dessein d’assieger Vendosme ; ce qu’ayant esté préveu par le Daufin, il envoya une partie de ses troupes jusques au gué du Loir, qui se rangèrent en bataille, & se mirent en devoir de luy empescher le passage. Le Roy d’Angleterre, voyant qu’ils s’estoient campez avantageusement, qu’ils estoient soustenus des villes voisines, qu’au contraire les siens estoient travaillez des longues fatigues, & des incommoditez de la faim, il n’osa hasarder le combat, mais rebroussa chemin contre le cours de la riviere du Loir, retourna en Beausse, & en passant prit le chasteau de Rougemont cotre lequel il exerça la rage & son dépit, y faisant mettre le feu, & faisant pendre le Capitaine qui estoit dedans, & tous ceux qui estoient avec luy en garnison.
Le petit passage que Dom Jean Colomb n’a pas recopié (ci-dessus en italiques) indique assez la misère de la troupe anglaise qui stationna devant le fort, avant de décamper pour aller « exercer sa rage » contre la pauvre garnison de Rougemont.
Le 4 juillet 2011 à 22:56, par Fil
Dans La Loire historique (1843) Georges Touchard-Lafosse raconte l’histoire suivante :
Sur la commune de Mazangé, un parti d’Anglais, sous le règne de Charles VII, fut attaqué par ce monarque en personne, au gué du Loir, seul endroit où cette rivière soit guéable. Ces insulaires, défaits par les troupes royales, éprouvèrent une perte considérable ; et les soldats qui avaient échappé au carnage, se réfugièrent dans la Beauce , où ils moururent de faim.
(cette histoire ne correspond pas vraiment aux autres textes…)