D’après la Notice sur le commerce des produits agricoles du Service des Études Techniques de 1906 (http://books.google.com/books?id=bS...), on fabriquait alors au gué du Loir une « imitation de camembert ».
Fabrication du fromage. Le département ne produit qu’une partie des fromages nécessaires à la consommation de ses habitants. Cette industrie comprend la fabrication des fromages maigres, demi-gras, gras, affinés ou non. Elle emploie, outre le lait doux de vache dont la quantité a été déterminée précédemment, du lait écrémé et du lait de chèvre.
1° Fromages maigres. — Ces fromages sont fabriqués avec le lait doux sortant des écrémeuses, ou bien le lait déjà aigre provenant de l’écrémage ancien.
Quelques-uns sont envoyés frais (fromages à la pie). La plupart sont séchés et affinés tout en restant de qualité fort médiocre. Ils sont consommés par le personnel de la ferme.
2° Fromages gras et demi-gras. — Ces fromages, connus tantôt sous le nom de fromages de Vendôme, tantôt sous celui de fromages de foin, sont assez estimés ici quand ils sont convenablement affinés. Les imitations de camemberts que l’on fabrique à Thenay, à Pont-Levoy, à Thoré et au gué du Loir (commune de Mazangé) sont vendus partie en Loir-et-Cher, partie dans les départements voisins où en général ils trouvent facilement preneur.
Les fromage façon camembert du poids de 300 grammes sont actuellement vendus, rendus en gare destinataire, à raison de 0 fr. 50 à 0 fr. 60 l’un.
Trois ans plus tard les fabricants du Véritable Camembert de Normandie allaient créer leur syndicat, et progressivement reprendre le contrôle de l’appellation (devenue AOC en 1983, cf. http://www.fromage-normandie.com/fr...).