Roc en fleurs dans les années 50

Mercredi 4 novembre 2009, par Fil — Mémoires (Bel Air) 8 commentaires

Jean et Jacqueline ont sélectionné dans leurs archives photographiques ces clichés des années 50. On y voit le « Roc en fleurs », avant et après les travaux du docteur Richard.

1950-51

1950-51. Les enfants jouent dans l’escalier, qui n’a pas changé depuis cette époque. Derrière, au premier étage, là où se trouve l’actuelle terrasse du colombier, il y avait une maison maçonnée. Cette maison, c’est celle que l’on voit dans le dessin fait par Sabine Baring-Gould en 1910. Notez la fenêtre, à la flèche caractéristique. Son toit en grosses tuiles modernes (lourdes et moches) reposait sur une charpente toute pourrie, d’où la décision de supprimer ce bâti pour retrouver la roche en dessous. À signaler aussi : la grange qui deviendra le salon de Roc-en-bas n’a pas encore d’ouverture de ce côté.

1954

La même chose, en couleurs, en 1954 ; on reconnaît la fenêtre du Colombier, un peu plus petite qu’aujourd’hui.

1955
L’atelier de Francis Saint-Marc

Nous sommes là dans la petite pièce qui se trouve à côté du Colombier, en 1955. Elle sert d’atelier à Saint-Marc, le peintre qui vient d’emménager dans les lieux (cf. Francis Saint-Marc). La maison a été démolie, et remplacée par la terrasse, posée sur une tour maçonnée. En haut à droite, le pigeonnier. Le style très particulier du Roc en fleurs est tout entier dans ces nouvelles maçonneries. J’ignore d’où provient la porte sur la droite — elle est encore là pour quelques jours, après quoi elle descendra s’installer 4 mètres plus bas.

 

1954 2

Montons maintenant à l’étage de Bel-Air. En 1954, la ferme qui se trouvait là-haut n’existe déjà plus. La maison située sur le flanc du roc (et dont il ne reste à ce jour qu’une cheminée) est écroulée, et les ouvertures de Bel Air sont naturelles.

1954

En 1954 toujours, une équipée s’aventure dans le puits, rêvant peut-être déjà d’en faire un jour un escalier...

1961

Sept ans plus tard, en 1961, Bel Air a désormais une façade, son serpent, et fière allure. On constate tout de même qu’il y avait beaucoup moins de végétation : la promenade familiale se faisait sur des toits aujourd’hui inaccessibles (agrandir la photo).

 

1956

1956. Prise depuis le Loir, cette photo montre l’escalier qui sépare la grange de la maison, et conduit vers le puits. C’est un escalier communal, car le puits est d’accès public. Plus haut, un peu cachées par les arbres, on voit les fenêtres du Colombier et de Bel Air.

1957

1957. Une photo assez semblable à la précédente, mais où l’on distingue très nettement :
— la cheminée de roc-en-bas ;
— Bel-Air, sa cheminée et ses fenêtres ;
— tout le coteau, très libre d’accès (c’est une prairie pour dahus) ;
— et l’escalier de Saint-Marc (qui n’est pas encore recouvert par la glycine).

 

1966

Pour finir, ce morceau de choix, non pas pour l’esthétique, mais pour les informations qu’elle nous livre : la grange située sur le devant a été démolie, et l’on s’apprête à construire sur cet emplacement la future « maison de Babette ». On profite de ce vide pour voir les ouvertures du (futur) salon de Roc-en-bas, et surtout, l’ouverture gigantesque de la grotte, véritable gueule béante d’un monstre des profondeurs, qui une fois maté par le maçon deviendra la salle à manger de Roc-en-bas. Là encore, il faut mettre en regard de cette photo le dessin de Sabine Baring Gould. Sur la droite de cette gueule ouverte, une arche de porte, derrière laquelle Baring Gould avait dessiné une volée de marches, et qui sera transformée en fenêtre.


Vos commentaires :

  1. Le 5 novembre 2009 à 10:53, par Christian

    Super intéressant, merci Fil, Jean & Jacqueline

  2. Le 5 novembre 2009 à 12:16, par Fredy

    Je dirais même plus, archéologiquement intéressant !

  3. Le 5 novembre 2009 à 12:53, par Rivière marie-Thé

    Bravo pour la vie retrouvée des pierres...

  4. Le 13 novembre 2009 à 12:17, par Nathalie

    Merci à vous de faire revivre notre Roc en Fleur, et de nous faire partager votre aventure.
    Belle mise en valeur de ces documents anciens.

  5. Le 30 novembre 2009 à 16:10, par Stéphane

    Sur la dernière photo, "véritable gueule béante", c’est la sortie par laquelle le terrifiant serpent pouvait descendre pour aller boire l’eau du Loir et manger quelques enfants qui passaient par là ?

  6. Le 30 novembre 2009 à 16:14, par Fil

    Peut-être le serpent avait-il sa salle de bains par là, mais son adresse officielle est au coteau Saint-André.

  7. Le 31 janvier 2010 à 15:58, par c.mercat @infonie.fr

    Qui est Sabine Baring-Gould ?
    Où avez-vous trouvé ses documents !
    D’autre part , je souscris au commentaire de Philippe .Le serpent sortait du coteau Saint-André ! D’ailleurs ,je l’ai vu ...ou presque quand Jacqueline Spehar le raconte !
    D’ailleurs , c’est vrai !!!La ferme de "L’arrétée " ,c’est bien la preuve ....enfin presque !
    Annette

  8. Le 24 août 2011 à 01:12, par Ben.

    Je viens de dévorer cette page ... surement le fait d’avoir enfin fait la visite complète dernièrement ;)

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